Une carte postale mystérieuse

En fouillant dans les photos de famille chez mes grands-parents maternels, je suis tombée sur une carte postale qui m’a intriguée. Je ne connais en effet ni l’expéditeur, ni le destinataire. Impossible donc de la laisser de côté sans chercher à en savoir plus !

Descriptif de la carte postale

C’est une carte postale classique du début du XXè siècle, avec une photo en noir et blanc au recto et le texte au verso. Le recto présente un vue panoramique de la Place des Fêtes à Clichy.

Le verso apporte plus d’informations. La carte a été redigée le 9 janvier 1910 à Clichy et affranchie le 17 janvier 1910 d’après le cachet des P.T.T. Le destinataire est madame Paul Cahen au 70 faubourg Poissonnière à Paris. Le texte s’adresse à une certaine Berthe. La personne raconte dans la lettre la maladie de Lucien, tombé malade peu après le jour de l’an 1910. Il souffre de fièvre scarlatine mais n’est plus en danger. De plus, un certain Rasmond est entré au café de la Paix. 

Analyse des indices

Nous en savons donc beaucoup sur la destinataire ! Elle se prénommerait Berthe et serait mariée a un certain Paul Cahen. Le couple se serait donc uni avant janvier 1910 et résiderait à Paris, au 70 faubourg Poissonnière, dans l’actuel 10è arrondissement. Les informations sur l’expéditeur sont beaucoup plus lacunaire. On sait qu’il réside à Clichy-la-Garenne, en compagnie d’un Lucien, tombé malade. Un certain Rasmond serait également dans son entourage proche. Le ton de la lettre semble faire penser à une femme. Rasmond serait-il alors son époux, son fils ? La lettre n’étant pas signée, l’identification de l’expéditeur est d’autant plus difficile.

À la recherche de Berthe et Paul Cahen

Mon premier réflexe pour retrouver Berthe et Paul Cahen, les destinataires de la carte postale, est de lancer une recherche sur Geneanet. Grâce à un abonnement Premium, je peux rechercher un certain Cahen Paul avec une épouse prénommée Berthe. Et bonne surprise, il y a un résultat ! C’est un lien direct vers les tables de successions et absences d’Asnières-sur-Seine, en région parisienne. Au numéro 186, nous retrouvons une femme appelée Berthe Alexandrine Lafabry, sans profession, âgée de 72 ans et étant décédée à Asnières, au 51 rue de l’Avenir le 21 janvier 1945. Elle était veuve de Paul Cahen. Il ne fait pratiquement aucun doute qu’il s’agit du couple que je recherche ! Mais je ne suis pas sûre à 100%. Pour valider mon hypothèse, il me faudrait tenter de retrouver d’autres informations sur le couple, notamment une potentielle adresse au 70 faubourg Poissonnières. Je me rend donc sur Filae, afin de trouver le mariage du couple, si possible. Je le trouve rapidement ! Ils se sont mariés dans le troisième arrondissement de Paris le 23 décembre 1901. Grâce à cet acte de mariage, nous en apprenons un peu plus sur Berthe et Paul. Ainsi, Paul Philippe Cahen est né à Paris le 3 septembre 1862 et est monteur en bronze, domicilié à Paris au 52 rue de la Tour d’Auvergne. Il est le fils de Joseph Cahen et de Nina Créange. Berthe Alexandrine Lafabry est elle aussi née à Paris, le 3 mars 1872. Elle est employée de commerce et réside au 2 rue des Haudriettes dans le troisième arrondissement. Elle est la fille de François César Lafabry et de Cécile Pauline Brugvin.

Malgré mes recherches, je n’ai pas trouvé d’enfants du couple, ni le décès de Paul Cahen. J’ai retracé la fratrie de ce dernier et les mariages de ses frères et soeurs où il apparait parfois comme témoin, mais aucun n’a eu lieu en 1910 et aucun ne mentionne l’adresse du 70 faubourg Poissonnières. Je ne peux donc pas affirmer que Berthe Lafabry, épouse Cahen, est bien la destinataire de la carte postale, même si cela semble très probable. Je vais continuer mes recherches pour tenter de confirmer cette hypothèse.

Qui est l’expéditeur de la carte ?

Du côté de l’expéditeur, les recherches sont plus compliquées car je n’ai ni nom ni adresse, à par la ville de Clichy-la-Garenne. Il semblerait que la carte provienne de la famille paternelle de ma grand-mère maternelle puisque certains membres vivaient en région parisienne à cette époque. Mais qui cela peut-il bien-être ? Hypothétiquement, il pourrait s’agir de Jeanne Henriette Antonine Doret, qui vivait à Paris en 1910. Son époux se prénommait Lucien, comme l’homme malade dans la carte. Mais cela reste vraiment une vague hypothèse. Il va me falloir creuser encore !

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