L’idée de reprendre son arbre généalogique depuis le début vous a peut-être déjà traversé l’esprit. Moi en tout cas, l’idée y a germé en 2019 et j’ai fini par m’atteler à ce grand projet, et même par y venir à bout récemment. Mais pourquoi entreprendre un tel travail ? Car oui, c’est du travail, un très très long travail même ! Et surtout comment s’y prendre ? 

Pourquoi reprendre son arbre de zéro ?

Recommencer son arbre à pour moi de nombreux avantages. En effet, à mes début en généalogie, je me suis lancée, pleine d’entrain, de bonnes attentions, de volonté, d’optimiste et j’ai fais des erreurs, plein d’erreurs. Car oui, quand on débute c’est normal de faire des erreurs, et nous faisons souvent tous les mêmes erreurs. Personnellement, je n’ai pas fait partie des quelques-uns qui se renseignent bien pour faire les choses bien dès le début. Non, non, ça ne serait pas marrant sinon ! Du haut de mes 17 ans et désireuse d’avancer vite, j’ai donc commis des erreurs que je voulais réparer. La première d’entres elles, c’est de noter les sources. Si aujourd’hui cela me semble logique et même incontournable, je ne l’ai pas fait au début et en plus je recopiais parfois des informations sur d’autres arbres, sans toujours prendre le temps de bien vérifier leur véracité. Résultat: de nombreuses erreurs se sont glisser sur les branches de mon arbre. Le deuxième point important c’est que je comptais me lancer dans l’écriture de l’histoire de mes ancêtres. Reprendre mon arbre du début était donc un bon moyen de revoir, redécouvrir mes ancêtres et de relever ceux avec des parcours particuliers ou des métiers insolites par exemple. Enfin, cela me permettrait de vérifier chaque événement, d’inclure les collatéraux oubliés et de mentionner les parrains et marraines et de, pourquoi pas, prolonger des branches laissées à l’abandon, voir carrément oubliées.

Comment faire pour recommencer son arbre ?

Ça y est, votre décision est prise ? Vous voulez vous aussi reprendre votre arbre généalogique de zéro ? Mais maintenant vous vous demandez comment faire hein ?

Personnellement, je construit mon arbre généalogique sur Geneanet depuis le début, sans autre logiciel à côté, et ça me convient très bien. J’ai donc tout simplement créé un nouveau compte afin de pouvoir faire tout ça au propre, sans « abimer » mon arbre initial. En plus, ça me permettrait d’ouvrir les deux arbres côte-à-côte, dans deux fenêtres différentes, pour pouvoir suivre mon arbre initial tout en construisant le secon. Puis j’ai repris chaque individu, un par un.

J’ai commencé par la souche et les personnes proches: parents, grand-parents, frère, cousins, oncles et tantes. J’ai noté les grands événements sans trop m’attarder dessus, sans citer les sources puisque les informations viennent tout simplement de famille. En plus, ces personnes ne seront que semi-visibles pour les visiteurs de mon compte Geneanet.

Puis j’ai attaqué par branches d’arrière-grand-parents, en remontant d’abord la lignée par les hommes jusqu’au plus loin possible et en redescendant sur la lignée maternelle que je remontais à son tour et ainsi de suite. C’est pas très clair ? Voici un petit schéma en exemple :

Pour faire les choses correctement, j’ai donc repris chaque événement déjà inscrit sur mon arbre initial et ai cherché les ressources correspondantes, que j’ai vérifiées et notées selon un système que j’avais préalablement défini, afin de tout uniformisé. J’ai noté chaque témoins également, et cherché d’autres éléments me permettant d’étoffer les informations sur chaque individu: recensement, parcours militaire, citation dans un journal et tout autre élément accessible dans les archives en ligne. J’ai également mis une capture d’écran de la signature comme photo de profil de chaque personne, ou bien une photo si j’en avais une. J’ai souvent recherché les mariages, décès et enfants des frères et soeurs.

Quel bilan au final ?

J’ai commencé la remise à zéro de mon arbre généalogique en avril 2019 et l’ai achevée en décembre 2020, sachant que j’ai fais quelques mois de pauses et que j’avançais assez doucement au début. Le confinement de 2020 à mis un petit coup de boost à ce travail. Je précise que je n’ai travaillé que sur mon côté maternel. J’avais environ 4000 individus pour cette branche dans l’arbre initial, je suis arrivée à plus de 11000 dans le nouvel arbre, en comptant tous les collatéraux et témoins ajoutés, plus les nouveaux ancêtres trouvés. Cela m’a permis de corriger beaucoup d’erreurs minimes et quelques grosses erreurs. Pour deux personnes, j’avais remonter la mauvaise branche à cause d’une erreur d’homonyme (histoire que je raconte dans cet article) et pour un autre ancêtre, j’avais combiné le père et le fils dans un imbroglio bien compliqué. Au final, j’ai découvert de nouvelles branches, de nouveaux ancêtres et j’ai redécouvert tout ce petit monde. J’ai également pu relever des personnages particulièrement interessants pour entreprendre le récit de ma généalogie. C’était donc une expérience très positive mais un travail de longue haleine !

Alors, êtes-vous tentés ?