Les poilus de mon arbre

C’est à l’approche du 11 novembre que j’ai voulu en savoir plus sur les hommes de mon arbre ayant participé à la Première Guerre Mondiale. Je suis donc partie à la découverte des poilus de mon arbre !

Qui sont les poilus de mon arbre ?

J’ai dans mon arbre, à l’heure actuelle, 52 hommes ayant participé à la Première Guerre mondiale. Nombreux sont de lointains cousins, mais je retrouve aussi deux de mes arrière-grand-pères (les deux autres étaient trop jeunes), quatre de mes huit arrière-arrière-grand-pères (les autres étaient trop vieux), neuf arrière-grand-oncles et douze arrière-arrière-grand-oncles. 

Quelques chiffres

La moyenne d’âge de ces hommes au moment de leur mobilisation était de 27 ans. Les deux plus jeunes avaient 18 ans et le plus âgé 41 ans. Au moins vingt-trois d’entre-eux étaient mariés et seize pères de famille (je n’ai pas d’informations sur la situation familiale de certains). 

Si la plupart ont été mobilisés, on peut remarquer que deux hommes étaient en service militaire au moment de la déclaration de la guerre, tout comme deux autres soldats qui s’étaient engagés volontairement pour trois ans en 1913. Enfin, deux hommes, Marius René FOUBERT, 18 ans, et Lucien HARASSE, 20 ans, se sont engagés volontairement en devançant l’appel de leur classe durant le conflit.

Malheureusement, la guerre a fait des ravages parmi les soldats. Dix-neuf de mes 51 poilus ont été tués durant la guerre, soit un peu moins d’un tiers de l’effectif. Trois soldats furent fait prisonniers mais sont rentrés en vie. Plusieurs sont également rentrés handicapés ou mutilés. Mon arrière-grand-père a perdu un oeil, un arrière-grand-oncle déclencha une épilepsie et un autre une atrophie musculaire du côté gauche de son corps. Trois cousins éloignés furent également traumatisés physiquement et psychologiquement par la guerre. L’un fut amputé de la jambe gauche et déclara un paralysie générale, avec gâtisme et démence complète. Il décédera trois ans plus tard. Un autre souffrira également d’épilepsie consécutif à un traumatisme cranien et un dernier sera amputé de la main droite.

Mais de nombreux soldats seront reconnus pour leur courage, leur bravoure et leur dévouement. Douze soldats furent cités au journal officiel à une ou plusieurs reprises. On compte aussi de nombreuses médailles militaires dont six croix de guerre avec étoile de bronze, deux croix de guerre avec étoile d’argent, deux autres avec palme, une médaille interalliés, une médaille d’Orient, une médaille serbe, une croix de guerre, deux médailles militaires, une croix de guerre belge, une médaille commémorative de la Grande Guerre et une médaille à titre posthume. 

Des fratries déchirées

Neuf fratries de mon arbre furent envoyées se battre. On peut citer parmi elles les cinq frères MACHU, dont mon arrière-grand-père, qui sont tous revenus vivants, mais si deux restèrent handicapés. Il y eu aussi les quatre frères LOUVEL, une fratrie qui n’est revenue qu’à moitié complète de la guerre, les trois frères BACHALAS, frères de mon arrière-arrière-grand-mère, dont deux sont décédés au front, ou encore les fratries CLEMENDOT, DUFRAIGNE, FOUBERT et ROGUIN qui ont toutes perdues l’un de ses trois membres. Enfin, seul l’un des deux frère BACHALAS rentra chez lui et les deux frères TARISIEN ont eu la chance de survivre, même si l’un passa près de trois ans emprisonné en Allemagne.

La semaine prochaine, je vous raconterai quelques-unes des histoires de ces poilus.

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