Par curiosité, j’ai voulu découvrir les ancêtres qui partageaient mon prénom. Je suis donc partie à la découverte des Julie de mon arbre !
Combien de Julie dans mon arbre ?
Nous sommes 24 Julie dans mon arbre, dont la moitié en second ou troisième prénom seulement. On le sait, Julie est un prénom intemporel, et cela se reflète bien dans mon arbre puisqu’on y trouve des Julie du XVIIè au XXIè siècle !
Quatre d’entre elles sont mes ancêtres directes. La première, Julie Renée DUFRAIGNE, est mon arrière-grand-mère. Je connaissais déjà son existence puisqu’elle est décédée après ma naissance, alors que j’avais deux ans. Dans mes boîtes à souvenir, je conserve d’ailleurs son livre d’école et de nombreux torchons qu’elle avait brodé à ses initiales, avant et après son mariage ! La seconde se prénomme Julie Alexandrine COLLIAUX et elle est mon arrière-arrière-arrière-grand-mère du côté paternel cette fois-ci. J’ai aussi identifié Marie Louise Julie TRUFFAUT dont je suis une descendante à la sixième génération, et Françoise Julie DELANGE, mon ancêtre à la huitième génération. Je vous présente ci-dessous le récit de vie des deux premières.
Julie Renée DUFRAIGNE
Julie Renée DUFRAIGNE est issue d’une famille de paysans morvandiaux, en bourgogne. Elle est l’aînée de Philibert DUFRAIGNE, un cultivateur, et de son épouse Reine BACHALAS, elle aussi cultivatrice.

Tous deux se sont mariés en 1909 à Charbonnat, en Saône-et-Loire. C’est là-bas que naît Julie, le 1er mars 1910. Elle sera longtemps fille unique puisque ses deux jeunes frères naîtront en 1923 et 1926. Julie grandit dans un petit hameau de cinq maisons appelé les Bruyères, situé à quelques kilomètres du bourg de Charbonnat, par delà la rivière de l’Arroux.
Elle se marie à l’âge de 27 ans avec un homme de la région. Marcel LEBLANC, de deux ans son aîné, vient de la commune de Sémelay, à une vingtaine de kilomètres de Charbonnat. Peut-être les deux jeunes gens se sont-ils rencontrés à Luzy, la grande ville du sud du Morvan, à mi-chemin entre Sémelay et Charbonnat ? Marcel et Julie s’unissent à Sémelay le 8 février 1938.

Les deux premiers enfants du couple, Hubert et Marc, naissent à Luzy. La petite famille s’installe ensuite dans la maison de « La charge au loup » située sur le domaine du Martray. En effet, Marcel et Julie travaillent tous deux pour le château. Marcel y est ouvrier agricole et Julie s’occupe des enfants des châtelains. Deux autres garçons suivent Hubert et Marc, en 1946 puis en 1950.

Les enfants grandiront et prendront leur envol, puis Marcel et Julie prendront leur retraite. Ils quitteront donc leur foyer du Martray pour acheter une petite maison au centre du bourg, face au café du village et tout proche de l’église. Là-bas, ils accueilleront parfois leurs petit-enfants. Ma mère y passera d’ailleurs ses vacances étant enfant. Elle se rappelle très bien de cette maison, des toilettes dans le jardin et de l’épaisse couette en plume.


Je m’y suis moi aussi déjà rendue mais je n’en garde aucun souvenir. En effet, je suis née en avril 1997 et j’ai pu rencontrer à quelques reprises mes arrière-grand-parents dont mon homonyme Julie. Cette dernière s’éteindra le 12 mai 1999 et son mari quelques années plus tard, en 2001. Tous deux sont enterrés ensemble dans le cimetière de Sémelay, où je suis passée à quelques reprises pour déposer des fleurs.
Julie Alexandrine COLLIAUX
Julie Alexandrine COLLIAUX est née le dimanche 26 mars 1815 dans la commune de Ménerval en Seine-Maritime, au nord de la forêt domaniale de Lyons. Sa famille paternelle est faîte d’ouvriers agricoles et d’artisans à Campeaux, un village de l’Oise à une dizaine de kilomètres de Ménerval. Sa famille maternelle est elle aussi originaire de la région, côté Seine-Maritime. Julie est donc la fille aînée de Jean Louis Pascal COLLIAUX et de Rosalie GRAIN. Son père s’était déjà marié une première fois mais l’union n’aura durée que quatre mois et sera sans descendance. Rosalie, sa deuxième épouse et mère de Julie, meurt assez jeune, alors que Julie n’a que 11 ans. Elle laisse derrière elle quatre jeunes enfants et son époux se remarie deux ans plus tard, puis une dernière fois en 1836. De ses quatre unions seront nés seulement 5 enfants, dont seuls les quatre issus de son mariage avec Rosalie GRAIN atteindront l’âge adulte. La vie de la jeune Julie est donc marquée par plusieurs deuils et bouleversements dans sa vie familiale.
Julie se marie à son tour en 1839, avec François Isaac CHEVALIER. Il est ouvrier cordonnier, de deux ans son aîné. Ils auront ensemble quatre enfants, deux filles et deux garçons, nés entre 1843 et 1850. Mais la troisième de la fratrie, Aglaé Fortunée, meurt peu avant ses deux ans, en 1850. L’année suivante, Julie perd son mari et se retrouve donc veuve à l’âge de 36 ans, avec trois jeunes enfants. Cinq ans après ce drame, Julie donne naissance à une petite fille, qu’elle met au monde chez elle, à La Neuville-Chant-d’Oisel, en présence d’une sage-femme âgée de 84 ans ! L’acte de naissance de l’enfant ne donne aucune indication sur le père, qui n’est pas du tout mentionné. Il est seulement noté que Julie est une veuve non remariée.
Ce n’est qu’en 1868, à l’âge de 53 ans, que Julie se remarie. Elle épouse Jean Emmanuel PETIT, lui aussi veuf et de 11 ans son aîné. Au moment de ce mariage, Julie travaille comme domestique à Richeville. Le couple vivra paisiblement, jusqu’en 1881, quand Jean Emmanuel décède. Julie Alexandrine COLLIAUX lui survivra encore quinze ans puisqu’elle meurt le 7 février 1896 à Doudeauville, à l’âge respectable de 80 ans.
Et voilà, vous en savez plus sur les Julie de mon arbre ! Et vous, combien de vos ancêtres partagent votre prénom ?
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