D’où est-ce que je viens ? Analyse cartographique de mes origines maternelles

L’un des objectifs en faisant son arbre généalogique, c’est de savoir d’où l’on vient, d’un point de vue géographique. Avant de me lancer dans le monde passionnant de la généalogie, j’avais quelques idées de mes origines, pour les générations les plus récentes, d’après ce que racontaient mes parents et grands-parents. Du côté de mon père, j’ai des origines normandes uniquement, dans le département de l’Eure, aux alentours de la ville de Gisors. Mon grand-père maternel vient quant à lui du sud du Morvan, en Bourgogne et ma grand-mère maternelle vient de région parisienne, dans les Hauts-de-Seine. Je savais aussi que mon arrière-grand-mère maternelle était née à Provins, en Seine-et-Marne et qu’elle s’était mariée à Reims. J’étais donc relativement sûre d’être essentiellement d’origine française, ce qui allait faciliter mes recherches. 

Après six ans de recherches généalogiques, j’ai maintenant un aperçu beaucoup plus complet de mes origines géographiques. Dans cet article, nous nous pencherons sur mes origines maternelles. En prenant la carte de répartition géographique proposée par Geneanet, on voit un premier aperçu de mes origines, principalement dans le nord de la France allant de la côte normande aux Ardennes et poussant jusqu’en Belgique et au Luxembourg, et dans le centre du pays, en Bourgogne. Globalement, mes estimations étaient donc plutôt bonnes ! On peut voir plusieurs « bassins de vie », correspondant aux amas de punaises et aux zones avec des punaises foncées. 

Carte de répartition géographique proposée par Geneanet

Mais pour une analyse plus fine de mes origines, par branche correspondant à mes quatre arrières-grands-parents maternels, j’ai reporté tous les lieux d’événements (naissance/baptême, mariage, décès/sépulture) sur une carte Google maps. 

La branche Leblanc

La branche Leblanc correspond au père de mon grand-père, que je pensais originaire du Morvan, aux alentours de la ville de Luzy. Mes recherches généalogiques me donneront raison en grande partie: je suis majoritairement originaire du sud-ouest du Morvan pour cette branche.

Carte des origines de la branche Leblanc

Mais quelques surprises sont apparues, notamment dues à deux enfants abandonnés. Tout d’abord, la branche « Clemendot » vient d’une région un peu plus au nord du Morvan, aux alentours du village de Corancy, et d’autres ancêtres proviennent du sud du département, en dehors du parc naturel régional du Morvan, proche de la frontière sud entre la Nièvre et la Saône-et-Loire. Concernant la branche d’une enfant abandonnée placée vers Luzy, celle-ci est en réalité née à Anlezy et sa famille provient des alentours de cette commune, a mi-chemin entre Nevers et le Morvan. Enfin, la plus grosse surprise provient de la branche patronymique, Leblanc. Le premier Leblanc présent dans le Morvan est un enfant abandonné de l’hospice de Paris, placé en 1844 dans la région morvandelle. Après des années de recherches que je raconte ici, j’ai pu découvrir son ascendance supposée. Sa mère serait née à Dieppe et viendrait d’une famille originaire des alentours de Honfleur dans le Calvados. Cette ascendance normande est une vraie surprise pour moi !

La branche Dufraigne

La branche Dufraigne, dont l’origine est la mère de mon grand-père maternel est celle qui a le moins bougé. Comme pour les Leblanc, je pensais les ascendants Dufraigne originaires du sud du Morvan, ce qui est le cas.

Carte des origines de la branche Dufraigne

On retrouve en effet mes ancêtres de part et d’autre de la frontière entre la Nièvre et la Saône-et-Loire. Mais l’une des branches, les Bachalas, a immigré depuis le département de l’Allier et la région de la montagne Bourbonnaise, aux alentours du Mayet-de-Montagne. J’ai donc aussi des origines auvergnates, du nord de la région ! 

La branche Tarisien

Du côté de la branche maternelle de ma mère, intéressons nous aux Tarisien, sur lesquels j’avais peu d’informations puisque la famille était arrivée dans la région parisienne, après un passage par Reims et Provins. La réalité est beaucoup plus diversifiée.

Carte des origines de la branche Tarisien

Les trois quarts de mes ancêtres viennent du nord de la Seine-et-Marne, le long de la Marne entre Meaux et Château-Thierry, mais aussi dans l’Oise et l’Aisne, limitrophes. Mais quelques autres ont immigrés depuis le nord de l’Aisne, la région d’Amiens ou encore de l’Orne en Normandie. L’autre quart, en commençant par mon arrière-arrière-arrière-grand-père, vient de la Saône-et-Loire, proche de la famille paternelle de ma mère. Le monde est petit ! On retrouve ses ascendants aux alentours de Montceau-les-Mines et du Creusot et au nord et à l’est d’Autun. Les parents de Philibert Doret ont ensuite migrés à Paris où Philibert a épousé une fille venant de la Seine-et-Marne. 

La branche Roguin

Enfin, du côté des Roguin, la branche de la grand-mère maternelle de ma mère, j’avais peu d’informations également. Je savais que Marguerite, mon arrière-grand-mère, était née à Provins en Seine-et-Marne et qu’elle s’était mariée à Reims. En réalité cette branche est originaire des Ardennes à la frontière Belge, vers Sedan et Charleville-Mézière. Plus tard, on retrouve des ancêtres en Belgique dans les communes de Bouillon et Neufchateau, et au Luxembourg, qui ont ensuite migrés en France dans les Ardennes. Une partie provient également du Vexin, à la Frontière entre l’Oise, le Val d’Oise et l’Eure avant de se retrouver à son tour dans les Ardennes. Enfin, dans un acte ancien, vers 1600, l’un de mes ancêtres des Ardennes est indiqué comme originaire du diocèse de Valence.

Carte des origines de la branche Roguin

Mes arrière-arrière-grands-parents ont donc leurs origines dans les Ardennes, où ils sont nés et se sont mariés. Mais ils ont déménagés à Reims pour le travail de monsieur, employé des chemins de fer de l’Est. La première guerre mondiale les fera fuir la ville pour passer quelques années à Provins, en Seine-et-Marne, où est née mon arrière-grand-mère en 1917.

Et vous d’où êtes-vous originaire ? Avez-vous rencontré des surprises, des origines complètement inconnues ?

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